Avoir un jardin sain et prospère est le souhait de tout amateur de jardinage. Pour y parvenir, comprendre la composition du sol et ses propriétés est essentiel. Les plantes bio-indicatrices peuvent fournir des informations précieuses sur ces aspects. Ce guide explore 10 plantes bio-indicatrices courantes que chaque jardinier devrait savoir identifier dans son jardin.
Pourquoi utiliser des plantes bio-indicatrices dans votre jardin ?
Les plantes bio-indicatrices sont des espèces végétales qui reflètent la qualité et l'état du sol dans lequel elles poussent. Leur présence peut indiquer divers facteurs comme la pollution, la compaction du sol ou même des déséquilibres nutritionnels. Voici quelques avantages à savoir reconnaître et utiliser ces plantes :
- Elles peuvent aider à évaluer et ajuster les pratiques de jardinage.
- Elles offrent une solution naturelle et rapide pour diagnostiquer les problèmes du sol.
- Elles soutiennent la biodiversité en attirant diverses formes de vie.
Analyser la structure du sol avec les plantes bio-indicatrices
Lierre terrestre : sols lourds et humides
Le lierre terrestre (Glechoma hederacea) préfère les sols lourds, argileux et constamment humides. Son émergence démontre :
- Une texture dense avec mauvais drainage.
- Une susceptibilité accrue à l’engorgement hydrique, pouvant affecter d'autres cultures sensibles à l'humidité.
Plantain : sol compact
Le plantain (Plantago major) est souvent considéré comme une mauvaise herbe, mais c’est également une excellente plante bio-indicatrice. Il prospère généralement dans des sols compactés et mal drainés :
- Il signale des sols pauvres en aération.
- Il indique un besoin impératif de décompacter le sol pour améliorer la pénétration de l'eau et l'échange d'air.
- Sa forte capacité de résilience permet de révéler des niveaux élevés de piétinement.
Connaître la fertilité du sol grâce aux plantes bio-indicatrices
Mauve : richesse en matière organique
La mauve (Malva sylvestris) est reconnue pour sa préférence pour des sols fertiles et riches en nutriments.
- Elle montre un sol très riche en matière organique, avec parfois un engorgement.
- Elle est le signe d’un pH plutôt basique et d’une disponibilité moyenne des éléments nutritifs essentiels tels que l'azoteet le potassium due à des blocages.
Trèfle blanc : richesse en azote
Le trèfle blanc (Trifolium repens) s’étend sur des sols légers et bien drainés. Sa présence suggère :
- Un bon apport en azote, souvent bénéfique pour les plantes environnantes.
- Un sol friable et propice à la capture effective de micro-nutriments.
- Il peut aussi révéler un équilibre structurel
Ortie : excès de nutriments
L'ortie (Urtica dioica) est emblématique d’un excès de fertilisation, spécialement riche en azote :
- C’est l’indicateur d'un excès de matière organique animale ou végétale (fumier, compost) ou d’engrais azoté.
- L’ortie suggère un sol saturé en eau (hydromorphie).
- Elle peut également révéler une pollution du sol en fer.
Analyser la structure et la texture du sol grâce aux plantes
Lierre terrestre : Sols lourds et humides
Le lierre terrestre (Glechoma hederacea) préfère les sols lourds, argileux et constamment humides. Son émergence démontre :
- Une texture dense avec mauvais drainage.
- Une susceptibilité accrue à l’engorgement hydrique, pouvant affecter d'autres cultures sensibles à l'humidité.
Trèfle blanc : Indicateur multifonctionnel
Le trèfle blanc (Trifolium repens) s’étend sur des sols légers et bien drainés. Sa présence suggère :
- Un bon apport en azote, souvent bénéfique pour les plantes environnantes.
- Sol friable et propice à la capture effective de micro-nutriments.
- Peut aussi révéler un équilibre structurel favorable.
Ortie : Excès de nutriments
L'ortie (Urtica dioica) est emblématique d’un excès de fertilisation, spécialement riche en azote :
- Indicateur d'une application abusive de compost ou engrais azoté.
- Utilisé prématurément dans la rotation culturale lunaire par certains jardiniers traditionnels.
- Peut également révéler une potentialité environnementale surévaluée.
Diagnostiquer la pollution des sols grâces aux plantes bio-indicatrices
Sèneçon commun : pollution industrielle
Le sèneçon commun (Senecio vulgaris) est tolérant à un large spectre de sols pollués, ce qui en fait un excellent indicateur :
- Des éléments contaminantscomme les métaux lourds provenant de sites industriels voisins.
- D’un sol à faible pouvoir de rétention en eau, tassé et compacté.
Euphraise : exposition aux pesticides
L’euphraise (Euphrasia officinalis) croît typiquement sur des terres impactées par des traces de produits chimiques agricoles :
- C’est un indicateur de résidus rémanents de pesticides dans le sol.
- Elle indique des sols plutôt minces et carencés en matière organique.
Identifier le pH du sol avec les plantes bio-indicatrices
Pissenlit : sol acide
Le pissenlit (Taraxacum officinale) pousse abondamment dans des sols plutôt acides et modérément fertiles :
- C’est un indicateur fiable de pH bas (inférieur à 7).
- Sa vitalité offre aussi une piste sur les carences en calcium et magnésium.
Violette odorante : sol basique
La violette odorante (Viola odorata) révèle des sols à tendance basique, c’est-à-dire dont le pH est supérieur à 7 :
- Elle préfère les conditions fraîches et semi-ombragées.
- Elle est révélatrice d’un excès de matière organique d’origine végétale mais d’un sol carencé en azote.
Grande oseille : un sol équilibré
La grande oseille (Rumex acetosa) montre un sol équilibré et fertile :
- Elle démontre un équilibre en eau et en matière organique.
- Elle préfère les sols légèrement acides et riches en nutriments.
Connaître les plantes bio-indicatrices : un atout pour un jardin florissant au naturel
Identifier les plantes bio-indicatrices dans son jardin permet de mieux connaître le sol et son biotope, et aide ainsi à faire les bons choix lors de l’implantation de vos cultures, pour une récolte abondante avec un minimum d’efforts !